Se souvenir d’Anne Frank porte bien son nom. Couronné d’un emmy award en 1995 et de l’oscar du meilleur documentaire en 1996, il est resté inédit pendant vingt-cinq ans sur les chaînes françaises! Incompréhensible d’autant qu’il s’agit d’un travail remarquable autour d’Anne Frank, adolescente juive morte à 15 ans en déportation, devenue symbole universel de la folie hitlérienne avec la publication de son journal intime, en 1947.
Écrit en deux ans (1942-1944) alors qu’elle se cache avec sa famille dans un appartement secret, annexe à l’entreprise familiale, à Amsterdam, Anne y raconte son quotidien, ses joies, ses peurs et ses peines. On s’en doute, Se souvenir d’Anne Frank s’appuie largement sur ce journal dont les extraits sont lus par Glenn Close quand la narration générale est assurée par Kenneth Branagh (version sous-titrée uniquement).
LES TÉMOIGNAGES DES PROCHES
Mais la force de ce documentaire réside dans ses archives inédites, surtout les témoignages des proches de la famille Frank. Car, rappelons-le, le documentaire date de 1995, ce qui a permis au réalisateur de retrouver de nombreux amis des Frank aujourd’hui disparus. De façon émouvante, ils se souviennent de cette famille juive allemande avec deux enfants (Margot et Anne) qui avait fui son pays pour s’installer aux Pays-Bas pensant que les Allemands ne l’envahiraient jamais.
Finalement, toute la famille est déportée en août 1944. Seul le père d’Anne réchappera des camps de la mort. Ce n’est qu’à sa libération qu’il découvrira le journal de sa fille…