Grimaçant et trempé de sueur. Les premières images de Coyote montrent un Michael Chiklis en pleine traversée d’un désert. Difficile de ne pas y voir une illustration de la carrière en dents de scie du comédien de 58 ans. En effet, s’il n’a jamais arrêté de tourner depuis la fin de The Shield, en 2008 («Il faut bien payer les factures et nourrir sa famille»), il a ramé pour trouver un rôle de la même trempe. Il assure même : «Un personnage comme celui de Vic Mackey, avec cette dimension, cette densité, ça ne se trouve pas comme ça. C’est le rôle d’une vie.»
Dans Coyote, il incarne Ben Clemens, un flic chargé de la sécurité de la frontière entre les USA et le Mexique, fraîchement retraité. Alors qu’il peine à accepter cette nouvelle vie qui commence, il découvre par hasard un tunnel secret qui sert aux trafiquants mexicains. C’est le début des ennuis…
UN SOUCI DE RÉALISME ET D’AUTHENTICITÉ
Si, là encore, Michael Chiklis se retrouve dans la peau d’un flic, selon lui, tout oppose les deux personnages: «Vic est un sociopathe égocentrique. Ben est un brave type qui essaie de réécrire son épitaphe, de changer sa destinée. En revanche, les deux séries ont en commun le souci de réalisme et d’authenticité.»
Effectivement, dès le pilote, la mise en scène précise et sobre de Michelle MacLaren (Breaking Bad) contribue pour beaucoup à ce réalisme et cette authenticité dont parle Michael Chiklis.
Lequel démontre, une fois pour toutes, qu’il n’est pas l’acteur d’un seul rôle.