Parler musique avec André Manoukian, c’est commencer par évoquer Nietzsche. «Il disait qu’une idée est comme une flèche, on la lance et, quand elle retombe, il y a toujours quelqu’un pour la ramasser et la lancer dans la même direction. Et c’est précisément ce que j’aime dans ce genre d’émission et d’hommage rendu aux anciens par la jeune génération.»
Cette façon peu commune de résumer cette Fête de la chanson française illustre pourtant bien le propos: rendre compte de l’héritage musical laissé par Brassens, Balavoine, Aznavour ou encore Hallyday. «Cette émission, poursuit-il, remet à l’honneur ce patrimoine musical français toujours inspirant pour les chanteurs d’aujourd’hui. Lorsque l’on écoute Chimène Badi, Patrick Fiori ou encore Florent Pagny envoyer du son comme ils le font, on se rend compte de la richesse des textes de Brassens, d’Aznavour ou de la puissance vocale du ténor qu’était Hallyday. On ne peut être que touché et impressionné.»
L’émission sera également ponctuée des fameuses saillies verbales dont a le secret André Manoukian. Car, à l’exercice de l’érudition, de l’anecdote et du décryptage musical, il se pose là. Il poursuivra en 2021 son aventure sur France 3 avec une dizaine de nouveaux numéros de La Vie secrète des chansons autour de thématiques comme la fraternité, le tour du monde en chansons, avec notamment Ma cabane au Canada, interprétée par Line Renaud, ou encore l’homosexualité dans les chansons.
Il envisage également de remonter sur scène. Jazz cinématographique avec Élodie Frégé, une improvisation avec Jean-François Zygel et, en octobre, il jouera du jazz arménien accompagné de choeurs bulgares. De quoi en apprendre encore et toujours sur la musique.